
Pourquoi est ce que j'ai mal ?
Les douleurs du présent trouvent généralement leur origine dans notre histoire personnelle passée.
Qu'elle soit le fruit d'une blessure transgénérationnelle (héritée de notre arbre familial), de notre histoire souvent nichée dans la petite enfance, voire dans la vie in utéro, la blessure, l'accident vécu adulte, est souvent un replay d'un traumatisme enfoui bien antérieur.
Comme un séisme, il y a le foyer à l'épicentre, (le traumatisme) plus il est important, violent, profond, plus l'onde de choc sera étendue à des km à la ronde (dans le corps). Cette énergie libérée pourra engendrer des effondrements (peurs), des raz-de-marée (larmes tristesse), des éruptions volcaniques (colère),... Plus intéressant encore, une fois le séisme passé, il y aura des répliques, d'autres séismes liés au même foyer, qui continueront régulièrement de diffuser des répliques de l'onde de choc initiale. Si on transpose le séisme au traumatisme, il génère des répliques tant que l'énergie de la blessure n'est pas totalement libérée, autrement dit vue et acceptée, c'est ce qu'on peut appeler, les schémas répétitifs.
Les symptômes physiques sont bien présents aujourd'hui, mais peut-on se laisser supposer que l'origine de cette douleur peut être bien plus lointaine. Qu'une vieille douleur émotionnelle peut essayer d'être détectée et guérie avec un symptôme physique qui nous alerte un peu plus vivement.
Car, soyons clair, nos émotions refoulées et traumatismes nous alertent continuellement et crescendo, tout au long de notre vie. Ca passe par des vagues de larmes, de la colère, une sensation désagréable lorsque certaines situations se présentent à nous. Mais plutôt que de les écouter au moment où c'est encore léger, nous refusons souvent d'affronter l'élément déclencheur et nous serrons les dents pour continuer notre vie. Quitte à prendre des anti-dépresseur ou à fuir dans des comportements toxiques pour ne pas voir qu'il y a quelque chose à réaliser.
Jusqu'au jour où... Patatras... Le corps se bloque ! Au début c'est une douleur qui va et vient au gré de ses envies, puis elle s'intensifie, devient régulière, et finit par nous handicaper. Tant que nous restons sourds à son message, elle reste et accompagne intensément notre quotidien.
Là où la médecine traditionnelle s'échine à soigner, soulager les symptômes, les clés de la guérisons semblent être dans l'identification de la cause du traumatisme, son acceptation, et sa libération.
Ce n'est pas agréable sur l'instant, mais comme un sparadrap qu'on arrache : ne vaut-il mieux pas souffrir un bon coup et être libéré, que de trainer une douleur toute sa vie par peur de souffrir davantage ?
Un jour, dans notre enfance, nous avons vécu, ou un aïeul, une blessure émotionnelle : un rejet, un abandon, une humiliation, une trahison, une injustice... (NB : Les 5 blessures de l'âme de Louise Bourbeau). Cette blessure nous a instantanément submergé de douleur, et selon notre âge, nous n'avions pas forcement les armes pour pouvoir y faire face. Nous l'avons alors stockée dans un espace de notre corps, en attente de trouver le moment et les outils pour la traiter en son temps.
Un bébé par exemple n'a pas le cerveau assez mature pour faire preuve de raisonnement, de compréhension, de discernement face à toutes les situations. S'il est né de manière prématuré et a été séparé du contact de sa mère pendant de longue semaines, qu'a-t-il engrammé comme information ? C'est normal, c'est pour mon bien, maman et papa sont à coté, je les verrai quand les médecins seront sûrs que je suis en bonne santé ?
Ou plutôt je suis seul, j'ai peur, on m'a abandonné, je suis isolé, je ne connais pas le sens du toucher, la chaleur d'un câlin de ma mère, d'une tétée, d'une voix, son odeur, va-t-elle bien ? Qu'est ce qui ne va pas chez moi pour que je ne sois pas digne des soins primaires et instinctifs naturels dont j'ai cruellement besoin ?
Va-t-on trouver plus d'adultes, qui ont eu ce séjour en couveuse, démonstratifs, câlins, nouant des liens intimes, s'investissant dans les relations sans peur de l'abandon, ou plutôt des individus blessés, avec des difficultés affectives ?
Qu'en est-il des enfants non désirés, ceux qui ont été rejetés même inconsciemment à cause de leur sexe, de ceux qui ont été privés d'amour, de tendresse, d'attention ? Les enfants formatés pour répondre aux exigences de leur famille sans prendre en considération leur volonté propre ? Sans parler des enfants abusés, battus, violentés psychologiquement, dévalorisés, ceux qui ont vécu un deuil : qu'ont-ils pu engrammer dans leur corps et dans leur cœur ?
Est-ce que l'adulte s'en sort sans séquelle, visible ou invisible ? Ou risque-t-il d'avoir des blessures émotionnelles réactives à chaque fois qu'un schéma similaire se représente, voire plus tard des pathologies physiques plus intenses ?
La vie étant joueuse, elle remet sur notre chemin d'homme et de femme, des événements similaires, afin que nous puissions voir le dysfonctionnement et le traiter à la source du traumatisme.
Certaines personnes passent leur vie à replonger et répéter ces scenarii, souvent destructeurs, sans voir la réplique du séisme et en restant enfermés dans leur souffrance. D'autres parviennent à s'extraire de ces cercles vicieux en mettant l'origine de la blessure en lumière et en parvenant à la guérir.
Karl Jung disait : "tout ce qui ne vient pas à la conscience, revient sous forme de destin" il aurait pu ajouter : "Si ce n'est toujours pas vu, sous forme de pathologie"
Le meilleur moyen pour guérir de ses maux émotionnels ou physiques, dont j'ai fait l'expérience, pour mes consultants et pour moi, c'est de trouver la blessure originelle. Une fois qu'on la connait, d'aller revisiter l'épisode, d'accepter ce qui s'est passé aussi horrible que ce soit : on ne peut pas le changer ! De laisser ces émotions et sensations traverser notre corps, les libérer, sans s'y attacher. On peut aussi s'apporter à soi même à ce moment là, l'amour, le soutien ou les mots qu'on aurait voulu se faire entendre dire au moment où le traumatisme a eu lieu. Cela permet en quelque sorte de reprogrammer le subconscient.
C'est un exercice que vous pouvez faire seuls, ou choisir de vous faire accompagner par un thérapeute de votre choix : soins énergétiques, hypnose, autres. suivez l'élan de votre cœur, et les indication que votre corps vous donne, c'est votre meilleure boussole pour discerner ce qui est vrai ou faux.
La tête peut vous raconter des histoires, seul le corps dit la vérité.