
Se libérer des liens toxiques
Que ce soit nos parents, nos amis, nos relations de travail , notre entourage, ou même notre relation à nous même, nous sommes tous liés, plus ou moins, à des personnes ayant des comportements toxiques. L'objectif ici n'est pas de trouver un coupable, mais de s'en libérer pour vivre davantage la paix.
Gwen à Ailes
12/19/20245 min read
Les liens toxiques, ou relations toxiques, les personnalités de types pervers narcissiques, sont sujets et monnaie courante ces derniers temps. Mais qu'en est-il vraiment ? Qu'est-ce que cela vient dire de nous ? pourquoi cela se présente-t-il ? Qu'avons-nous à dépasser dans cette épreuve ? et surtout comment s’en libérer ?
Nous avons tous dans notre entourage des relations ou comportements toxiques, à une échelle plus ou moins intense. Cela va d’un parent qui ne veut pas lâcher son emprise sur son enfant devenu adulte, à, malheureusement, la personne qui meurt sous les coups de son/sa conjoint(e).
Le grand jeu de la vie est de venir nous montrer nos blessures entre autres au travers nos relations. Si nous n’avions plus de plaies, nous ne rentrerions pas en réaction face à ces situations, voire nous ne les attirerions plus.
Il semblerait que l’humanité n’en soit pas là vu la recrudescence de personnes ou de relations étiquetées comme toxiques sur les réseaux sociaux ou sur la toile.
Souvent, la situation préconisée est la fuite, partir, couper les ponts. Fuir le danger pour se protéger, pour survivre. Par moment c’est bien sûr nécessaire, quand notre sécurité, intégrité est en réel péril (violences, agressions…). C’est un instinct primaire de notre cerveau pour survivre qui a le choix entre 3 solutions : le combat, la fuite ou la paralysie.
Mais dans d’autres cas, je sais que cette phrase sera dure à entendre, ne serait-ce pas une solution de facilité ?
Je m’explique : Friedrich Nietzsche disait « Les autres sont essentiellement des miroirs de toi-même. Tu ne peux aimer ou détester quelque chose chez autrui que si ce quelque chose reflète une chose que tu aimes ou détestes en toi. »
J’ajouterai plus globalement qu’ils sont le reflet de ce que l’on ne veut pas voir à l’intérieur de nous. Cela implique les blessures non résolues, conscientes ou inconscientes, qu’on ne veut surtout pas « visiter ».
Et dans ce jeu, la solution est souvent d’accuser l’autre pour ne pas voir ce qui dysfonctionne en nous. Faire abstraction de notre propre toxicité est plus simple que de la constater, ou tenter de la guérir. Le fait est : nous avons TOUS, à un moment ou un autre, un comportement toxique envers quelqu’un. La question est : Qu’y a-t-il derrière ?
Le comportement toxique, comme tout système de défense, est une roue d’un engrenage plus complexe. A l’origine, il y a toujours la blessure non résolue. La vie nous invite à la voir, la guérir en la mettant en avant dans nos vies. Si nous restons sourds, elle la représentera. D’où les personnes qui sont enfermées dans des schémas répétitifs.
La blessure est comme un bouton bien enfoui sur lequel les situations ou personnes extérieures peuvent appuyer sans forcément le vouloir. Cela génère une émotion, qui entraine quasi immédiatement une réaction face au danger : le combat, la fuite ou la paralysie. Mais il manque aujourd’hui à notre instinct primitif occidental la roue d’engrenage de la sagesse : l’introspection et l’acceptation. Attention, ce n’est pas accepter tout et n’importe quoi, ce qui serait du déni et donc la réaction de paralysie. Mais bien d’aller voir dans nos profondeurs notre mécanisme qui se met en place. Sur quelle blessure appuie ce bouton ? Quelle est l’émotion générée ? Et comment j’y réagis ?
Souvent, simplement le fait de visualiser notre propre mécanique nous permet de la dissoudre instantanément. D’autres fois, il faudra y revenir à plusieurs reprises comme on enlève les couches d’un oignon.
Prenons un exemple. Je suis adulte et mon père continue de vouloir contrôler ce que je fais, pense, ou suis.
Il est souvent autoritaire, en opposition avec mes choix, critique, voir violent verbalement (colère). Je ne supporte plus sa façon d’être avec moi, ses colères, et son jeu de domination, d’emprise. Cela me blesse et me ramène à mon enfance. Je ne me sens pas à la hauteur, je ne suis pas assez bien, je ne suis pas assez adulte pour m’émanciper de l’approbation de mon père, je ne suis pas digne, je ne mérite pas. C’est la blessure d’injustice qui va être ravivée. Selon mon caractère, mon histoire, face à cette situation je vais choisir entre combattre mon père et le confronter (idéalement verbalement), le fuir en coupant les ponts, ou la paralysie en le laissant continuer d’agir sans rien dire. Dans tous les cas, la relation va en pâtir et rien ne sera réglé. Mon père à un comportement toxique, mais quelque soit ma réaction, je ne pourrais pas lui faire voir ce qu’il ne veut pas voir chez lui. Car lui aussi par sa réaction protège une émotion et une blessure. Mais cela lui appartient à lui, non à moi.
Alors que faire ?
Et si j’allais voir ma propre blessure d’injustice qui est ravivée et tenter de la guérir ou de la pacifier ?
Si j’allais rencontrer avec tout mon cœur cette blessure originelle, lui apporter de l’attention et de l’amour et que j’acceptais qu’elle soit, comment serait alors ma relation avec mon père ?
Cela pacifierait la relation. Car si le bouton de la blessure disparait, ça n’engendre plus chez moi de réaction. C’est ok. C’est la blessure de mon père qui parle à travers ses mots, elle n’a plus d’emprise sur moi. Je peux reprendre une position d’adulte et non plus d’enfant face à lui (Nous reviendrons dans un autre article sur l’analyse transactionnelle 😉) et poser des limites fermes et claires. Et il est intéressant de constater que lorsque les réactions des autres n’ont plus d’emprise sur nous : elles changent. Et nous accédons à plus de paix.
La relation à la toxicité peut ressembler à l’addiction à la cigarette. Vous savez que c’est nocif, vous pensez à vous libérer de la dépendance :
Soit vous êtes paralysés dedans et vous ne souhaitez pas le remettre en question, vous continuez à fumer (déni),
Soit vous entrez en combat contre, vous ne supportez plus la fumée des autres, vous voulez que tout le monde arrête, vous entrez en lutte contre le tabac (guerre)
Soit vous êtes en fuite, vous évitez toutes les occasions de fumer en changeant vos habitudes (café, alcool…), votre entourage fumeur… vous vous occupez le corps et l’esprit pour penser à autre chose (to do list à rallonge, sport…).
Rarement la réaction choisie sera de libérer la blessure originelle pour être en paix et cesser ce comportement toxique. L’introspection, et l’acceptation de la blessure. C’est ce qui se passe implicitement et sans le savoir, pour les personnes qui un jour, se lèvent et jettent leur paquet de cigarette définitivement. Dans leur vie, la blessure originelle a été réglée, et le comportement toxique se dissous naturellement de lui-même. Il est en paix avec les autres, fumeurs ou non, et avec lui-même. C’est beaucoup plus doux que nos réactions « primitives », et en intégrant cette sagesse dans chacun des moments ou on entre en réaction, on se rapproche de la paix.
Mentions Légales
Conditions générales
tarifs
Mentions légales
Contacts
127 rue des Bergeronnettes, 40600 Biscarrosse Plage
+33 6 63 92 40 31 (joignable par SMS en dehors des heures d'ouverture)
Horaires
Du lundi au vendredi
de 9h à 17h au cabinet et de 8h à 20h à distance